Acculturation Data

Acculturation data : l’adoption des nouveaux dashboards pas toujours très naturelle

12/04/2021
Big Data
Données

Les technologies font des bonds de géant et certaines provoquent parfois des ruptures d’usage qu’il est difficile d’intégrer. C’est une étape délicate à passer, mais loin d’être impossible et souvent plus douce qu’il n’y paraît, quand on est accompagné.

Un outil, de multiples étapes

Pour les utilisateurs, adopter une démarche de data analyse industrialisée reste compliqué et relève de ce que les experts RH appellent la conduite du changement et c’est une phase importante. Elle passe par une sensibilisation au nouvel outil, sa démonstration, l’initiation à une utilisation simple (navigation et choix des filtres principalement). Cela équivaut à revenir aux fondamentaux ! S’assurer que les équipes ont connaissance de l’existence de l’outil est une étape cruciale, qu’on oublie trop souvent.

Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi connaître les rapports existants et ce qu’ils contiennent. Enfin, il faut prendre l’habitude de les consulter. Car c’est en prenant l’habitude de consulter les rapports que l’on fait émerger de nouveaux besoins.

Le lent cheminement de l’adoption

Bref il s’agit de communication interne de longue haleine. « Nous sommes encore en phase de construction » rappelle Hubert Baraban. « Nous disposons de mécanismes de notification des mises à jour de dashboards mais nous ne les avons pas encore mis en place. Nous préférons que les utilisateurs se soient pleinement appropriés leurs rapports Power BI avant. »

Et l’outil. La confiance des équipes dans l’outil n’est jamais garantie au premier abord. Avec la force de l’habitude, le retour aux tableaux Excel est assez courant. Pour acquérir de nouveaux réflexes, c’est fâcheux. Mais c’est surtout problématique pour la construction de tableaux de bord complexes multi sources si la donnée produite reste bloquée dans la mémoire d’un laptop personnel.

À ce stade, devons-nous aborder la question sous un angle psychologique, au risque de tomber dans l’analyse de comptoir ? Sans prétendre chercher à appliquer les théories comportementales à nos processus d’entreprise, force est de constater que la volonté de maîtriser l’information est un phénomène classique et finalement très humain. Mais malheureusement, il est aussi aux antipodes des besoins en BI d’une entreprise.

Une question de confiance dans les compétences de chacun

Une donnée n’est pas utile tant qu’elle ne circule pas. On pourrait dire qu’elle dispose d’une valeur latente, sous-jacente mais que seul son mouvement la révèle. Par mouvement ou circulation, on entendra aussi traitement, croisement, recoupement, de façon que la donnée devienne information, fiable, pertinente, exploitable.

Parce que nous le faisons dorénavant dans Power BI majoritairement, cela signifie que les collaborateurs de Digora doivent faire confiance aux créateurs de dashboards, en leur abandonnant cette partie création qu’ils maîtrisaient jusqu’ici, au moins en partie, sur des outils comme Excel. Outre le temps que les collaborateurs y gagnent, les tableaux restent construits à partir des mêmes données utilisées avant, mais qualifiées et contrôlées, et surtout disponibles pour tous, afin de déclencher, chez les utilisateurs, la naissance de nouvelles idées.

 

Cet article fait partie de notre dossier sur l'acculturation à la Data :

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Image de heyerlein sur Unsplash

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